Chansons

 Le RAP du GPS (Final du spectacle "La gueule de l'emploi")

Lien_mp3 du_Rap_du_GPS

Le GPS d’orientation continue
Tu l’as pas, t’es foutu
Si tu veux avancer
Faut savoir où aller

Tu comprends pas ?
(bis) Tu comprends pas ? Je t’explique !

Looser c’est pas génétique
Et si tu revendiques
Te trompe pas d’objectif
Oublie les politiques
22 voila les flics !
Tombe pas dans les trafics
Ne pense pas qu’au fric
Ta vie à sens unique
Sans parasite toxique

Le GPS d’orientation continue
C’est ta planche de salut
Un bon coup de pied au cul
Surtout si t’avances plus

Tu comprends pas ? Je t’explique !

Pas voler pas mentir pas cogner
Pas brûler, pas cramer
Garder les poings serrés
Marche tout droit,
Surtout t’arrête pas
Avant la fac de droit
Baisse pas les bras,
Tu es ton avocat
Baisse pas les bras,
C’est ton combat

Le GPS d’orientation continue
Tu l’as pas, t’es foutu
Si tu veux avancer
Faut savoir où aller

Tu comprends pas ? Je t’explique !

Les mathématiques
C’est pas automatique
Mais si tu veux voler
Vaut mieux savoir compter
Ah non ça c’est pour les grands frères
Pour sortir de la galère
Faut fuir les faits divers
Et dev’nir exemplaire
Et dev’nir exemplaire ouaiiis !

Le GPS d’orientation continue
C’est ta planche de salut
Tu l’as pas, c’est foutu
Tu l’as pas, t’es foutu
(ter)


T’as compris ? Alors explique !

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Juste une fois" interprété par Catherine Falgayrac
          (CD Warner "A fleur de mots" de 2010)

 

 

 

 

 

 

 

 

Juste une fois

J’veux pas savoir si j’suis pour toi un coup de canif au contrat
Un pas de travers, un faux pas ou bien le plat que tu manges froid
J’veux rien savoir de tes envies, si t’es plutôt bas ou collant
Ne me raconte pas ta vie, n’étale pas tes sentiments
falgayrac
Et surtout ne me dis pas :

On s’revoit quand, la prochaine fois ?
La prochaine fois, y’en aura pas
Ce s’ra pas toi, ce s’ra pas moi

J’veux pas savoir si t’es marié, si tes enfants sont au lycée
Si tu t’éclates dans ton métier, c’que tu regardes à la télé
J’veux rien savoir de ton passé, j’ai bien assez de mon présent
Qu’est-ce que t’attends pour m’embrasser, à discuter on perd du temps

Et surtout ne me dis pas :

On s’revoit quand, la prochaine fois ?
La prochaine fois, y’en aura pas
Ce s’ra pas toi, ce s’ra pas moi
 

J’veux pas savoir si t’as le cafard, si tu préfères ton café noir
Sans sucre ou avec un canard, si t’es plutôt tisane du soir
J’veux rien savoir te concernant, tout ça n’est pas très important
Te fatigue pas, fais pas semblant, de toutes façons je sais qu’ tu mens

Et surtout ne me dis pas :

On s’revoit quand, la prochaine fois ?
La prochaine fois, y’en aura pas
Ce s’ra pas toi, ce s’ra pas moi

Et surtout ne me dis pas :

On s’revoit quand, la prochaine fois ?
La prochaine fois, y’en aura pas
Aimons-nous dans l’anonymat
La prochaine fois ce sera pas moi
La prochaine fois …

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                                 L'effeuilleuse

Elle retire un à un ses habits
Devant nos yeux tout ébahis
Dentelle, plumes ou bas de soie
Elle met tous nos sens en émoi

L'effeuilleuse

Sur une musique un peu jazzy
Une vague reprise de Vivaldi
Elle déroule ses quatre saisons
Des semailles jusqu'à la moisson

L'effeuilleuse

C’est un mirage et c’est un leurre
Elle nous pique au milieu du coeur
C'est une artiste de bas en haut
Une gourmandise à fleur de beau

L'effleuilleuse

C'est dans le jeu lumière et ombre
Qu'elle nous entraîne dans les coins sombres
Son numéro made in glamour
Nous rend félin à notre tour

L'effeuilleuse

C'est une muse cette égérie
Quand on la voit, on la chérit
Elle chaloupe sur tous les tempos
Et donne des frissons dans le dos

L'effeuilleuse

Et si sa bouche nous dit je t'aime
Alors envolés les problèmes
Quel que soit son vide intérieur
On le remplit de bonne humeur

L'effeuilleuse

Lili, Lola ou Miss Lulu
Qu'importe puisqu'on la verra nue
C'est un soleil en plein hiver
Une parenthèse en solitaire

L'effeuilleuse
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Femme fatale

Je voudrais être une femme fatale
Pour inscrire dans mon journal
Des noms sur mon tableau de chasse
Avant que je ne m'en débarrasse

Je voudrais jouer à la diva
Le faire languir pour nos ébats
Décider de nos rendez-vous
Qu'il rampe jusqu'à mes genoux

Je prendrais soin de tout noter
S'il est radin ou dépensier
Mettre moins deux pour ses manies
Plus trois de performances au lit

Je voudrais être une femme fatale
Pour inscrire dans mon journal
Des noms sur mon tableau de chasse
Avant que je ne m'en débarrasse

Je voudrais être une tigresse
Et abuser de ses faiblesses
Exiger qu'il me fasse la cour
Avec des yeux brûlant d'amour

Jouer au chat, à la souris
A ma guise disposer de lui
Et le laisser sonner des heures
En deux mots : lui briser le cœur

Je voudrais être une femme fatale
Pour inscrire dans mon journal
Des noms sur mon tableau de chasse
Avant que je ne m'en débarrasse

Je voudrais être son amazone
Une égérie plus qu’une icône
Pour qu’il écrive dans ses poèmes
Combien je suis … combien il m’aime !

Le rendre fou d'amour pour moi
Le mettre dans tous ses émois
Et le jeter comme une chaussette
Après lui avoir tourné la tête

Je voudrais être une femme fatale
Pour inscrire dans mon journal
Des noms sur mon tableau de chasse
Avant que je ne m'en débarrasse

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Faites-moi penser que je vous aime
 

Faites-moi penser que je vous aime
Il se peut que j’n’y pense plus
Même si vous êtes le énième
Vous s'rez toujours le bienvenu

Rappelez-moi votre existence
Après tout je vous ai connu
Faites-le avec insistance
Si chez vous je ne sonne plus

Faites-moi penser que je vous aime
Pour retenir dans l'agenda
Un signe de vous que l'on sème
Afin que je n'vous oublie pas

Retenez bien mon téléphone
Voyez, je n’ai pas disparu
Même étage et même interphone
Et même numéro de rue

Faites-moi penser que je vous aime
Il se peut que j’n’y pense plus
Avec la distance on écrème
On n'sait jamais, rien n'est perdu

Peut-être vous ai-je attendu
Jusqu’à n’en plus pouvoir souffrir
Les morsures dont on a vécu
Laissent des traces aux souvenirs

Faites-moi penser que je vous aime
Il se peut que j’n’y pense plus
Même si vous êtes le énième
Vous s'rez toujours le bienvenu
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Tu cliques

T’en as marre et tu souffles
Du matin jusqu’au soir
T’as l’esprit en pantoufles
Et on à peine à croire
Que sans bouger d’une chaise
Tu sais tout, t’as tout vu
Moi j’dis chapeau, balaise
T’es blasé et moulu

Tu cliques

On découvre une planète
Un nouvel animal
Toi t’es dans tes baskets
Et tu trouves çà normal
Car plus rien ne t’étonne
Ni le vent, ni les arbres
Ni les couleurs d’automne
Tout te laisse de marbre

Tu cliques

T’en peux plus, tu satures
Alors dans ton cerveau
Tout devient confiture
Trop d’infos, tue l’info

Tu cliques

Mais çà t’intéresse pas
Enfin pas plus que çà
Et de ton canapé
T’as déjà tout zappé

Tu cliques

T’es figé, immobile
Dans ton pays sans ciel
Ton paradis d’exil
Ton monde artificiel

Tu cliques
Tu cliques
Tu cliques

Et tu zappes

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Se prendre pour ...

Changer les lignes du destin
Se prendre pour un écrivain
Effacer par quelques ratures
Les coups du sort et les blessures

Sauter quelques passages à vide
Oublier les paroles acides
Fermer les yeux sur les échecs
Rebondir en faisant avec

Ne pas penser au best seller
Juste vivre sans en avoir l’air
Et puis lorsque c’est un jour sans
Sur le noir mettre un peu de blanc

Tourner les pages de sa vie
Sans regret et sans nostalgie
Parce qu’on aura fait de son mieux
Pour être bien, pour être heureux

Ranger dans un petit coin de cœur
Au rayon secrets et bonheurs
Les joies, les amours, et les peines
Edités dans la même veine

(refrain)
Changer les lignes du destin
Se prendre pour un écrivain

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On s'est croisé

On s'est croisé dans l'ascenseur
Et quand je l’ai vu apparaître
J'ai rêvé d'une panne de secteur
Mon âme avait trouvé son maître

C'était une statue de marbre
Athènes en a plein ses musées
Il était beau, fort comme un arbre
Que la tempête a épargné

Je devinais sous son manteau
Des heures de body building
J'avais mis la barre un peu haut
Mon palpitant virait warning

On s'est croisé dans l'ascenseur
Quand il a pressé le bouton
Je crois qu'il a percé mon cœur
Comme la flèche de Cupidon

On fixait la même direction
Le numéro de chaque étage
Je cherchais une conversation
Mais il avait l'air si sauvage

J'sais pas c'qu'il avait dans la tête
Et à vrai dire c'est bien égal
Si c'est du vent ou d'la gonflette
Pour moi c'était un animal

On s'est croisé dans l'ascenseur
Et moi j'ai pas su le retenir
J'aurais voulu qu'ça dure des heures
Ce voyage au septième empire

Comme dans les films d'aventure
Suspendus entre ciel et terre
J'aurais voulu qu'il me rassure
Superman et Miss Univers

Y'a des rencontres qui bouleversent
Qui peuvent changer toute une vie
Moi j'suis tombée à la renverse
… En fait, je suis tombée du lit !

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Encore un verre !

Allez, encore un verre et raconte-moi ta vie
Ce n’est pas tous les jours qu’on peut vider son sac
Balance comme ça vient et je ferai le tri
Range ta solitude, allez balance en vrac !

Si tu perds l’équilibre accroche mon épaule
Bien sûr tout n'est pas rose, tu le savais avant
La vie ça donne des coups, c'est pas toujours très drôle
Faut juste s’habituer, on n’est pas des géants

Comme un soleil d’hiver, je vois que tu déclines
J’ai beau te bien connaître, je n’te reconnais plus
Est-ce que tu attendais seul'ment que je devine
Toi qui marchais le long des rêves disparus

Allez, encore un verre et raconte-moi ton cœur
Baisse un peu les barrières, il faut crever l’abcès
T’as le droit de pleurer, ça rince l’intérieur
Tu pourras toujours dire que c'était pas exprès

Le brouillard assombrit ton trait qui s’effiloche
Tu disparais au loin dans ta métamorphose
Arrête cette descente, tu vas devenir moche
Elle est bien trop vorace ta putain de cirrhose

Allez, encore un verre mais c’est bien le dernier
Ce n’est pas tous les jours qu’on peut vider son sac
Tu peux compter sur moi pour te raccompagner
Mais si tu tombes encore, alors là moi je craque
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On s'occupe de vous Monsieur ?

On s’occupe de vous Monsieur ?
Vous hésitez encore un peu ?
Allez touchez n’ayez pas peur !
On a les mêmes en 3 couleurs

Essayez-le vous verrez bien
Cela ne vous engage à rien
Installez-vous dans la cabine
Je vais le chercher en vitrine

Mais non Monsieur vous n’êtes pas … non, vous n’êtes pas (la redite est très rapide)
C’est juste que ça ne vous va pas
Le miracle est dans la couture
D’un bel habit de bonne facture

On trouve de tout dans ma boutique
Le bonheur d’être beau et chic
En confection, en sur-mesure
Du chapeau jusqu’à la chaussure

Avec ça vous n’aurez pas froid
C’est un costume en alpaga
Y a rien de mieux, rien de meilleur
La qualité est supérieure

C’est un modèle d’élégance
Qui souligne votre intelligence
Quand on vous croisera dans la rue
On pensera « il est cossu»

Alors comment vous vous sentez ?
Mais non, Monsieur, c’est pas serré
On peut passer encore un doigt
Faites-moi confiance, tout rentrera

On trouve de tout dans ma boutique
Le bonheur d’être beau et chic
En confection, en sur-mesure
Du chapeau jusqu’à la chaussure

Voyez ces boutons en argent
C’est la tendance du moment
Il n’y a plus de réassort
C’est le dernier après c’est mort

C’est pas qu’vous soyez tordu
Comment vous dire, un peu bossu
Je dirai même un poil bancal
C’est un atout pour le tergal

Hou !  ... pour couvrir ce pied atroce
Je vous propose du fil d’écosse
C’est une chaussette aristocrate
On dit qu’elle fut mise à Socrate

On trouve de tout dans ma boutique
Le bonheur d’être beau et chic
En confection, en sur-mesure
Du chapeau jusqu’à la chaussure

Pardon ? Une cravate en soie ?
Votre cou ne le supporterait pas
Optez plutôt pour le foulard
Il trompera tous les regards

Non, cet article n’est pas soldé
Comment Monsieur ? Vous le prenez ?
Vous verrez vous aurez bonne mine
Il ne bouge pas, même en machine

Monsieur a fait un très bon choix
C’est sûr, qu’il ne regrettera pas
Ah Monsieur j’allais oublier
Votre carte de fidélité

On trouve de tout dans ma boutique
Le bonheur d’être beau et chic
En confection, en sur-mesure
Du chapeau jusqu’à la chaussure

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Allo, métro !

Allô, oui j’vois bien qu’c’est ton numéro !
J’peux pas t’parler, j’suis dans le métro
Rappelle-moi dans une demi-heure,
J’serai au calme à l’extérieur

Alors vite fait ça peut couper
Oui deux baguettes et du lait
Les gens me regardent bizarrement
On les agace c’est évident

Si je parle bas, si je fais des signes
Tu les verras pas sur la ligne
Il reste du beurre à la maison ?
Ho ! On s’arrête entre deux stations !

Allo, allo t’es toujours là ?
Avec le lait prends le chocolat
T’avais raison pour l’avocat
C’est plus court par Marcel Sambat

J’sais pas ce qui se passe on n’avance pas
Déjà c’matin c’était pareil
Qu’est ce que tu dis, je n’t’entends pas
Ca viendrait pas de ton appareil ?

On redémarre, il était temps
Passe au pressing, prends le cardigan
Tu peux aussi chauffer le gratin
J’vais rentrer tard, promène le chien

Je n’ai plus ni montre, ni gourmette
J’ai des doutes sur un pic pocket
Quand j'suis montée dans le train c'matin
A un moment j’avais trois mains

Y paraît qu’demain c’est la grève
J’vais encore attraper la crève
Si je dois marcher, faire du chemin
Faudra qu’je mette mes mocassins

Allo ! Sur le trajet ca téléphone
On peux plus lire quand sa sonne
Déjà qu’on était des sardines
C’est plus une rame c’est une cabine

Zut ! Je loupe ma correspondance
Ce soir j’vais pas être en avance
Ne m’attends pas, mets-toi au lit
Tu peux dormir, on s’est tout dit

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 Résiste, insiste, existe...

Engoncé dans toi-même, tu ne vois rien autour
Les remparts de ton cœur t’enferment dans une tour
Tu t’es coupé les ailes, à force de défiance
Allons ! Bouge, respire, vis ! On n’a qu’une existence !

Résiste, insiste, existe...

Les amours infidèles, les copains qui trahissent
Les regrets, les remords, rien n’est jamais bien lisse
Peut-être que tes chagrins étaient insupportables
Avec le temps qui passe, tout devient acceptable

Résiste, insiste, existe...

Au lieu de t’isoler au milieu de la foule
A vouloir t’effacer jusqu’à ce que tu coules
Si tu regardes bien, il y a quelqu’un pour toi
Qui sera contre tout, te redonner la foi

Résiste, insiste, existe...

Les murs sont trop hauts pour y voir le soleil
Mais tu n’es pas le seul, on est tous pareil
Crois-tu que le bonheur soit inscrit dans les gènes
Non ! Se battre l’ami et planter quelques graines !

Résiste, insiste, existe...

Sors de ton carcan, fais confiance au destin
Ne pas juger son œuvre avant la dernière main
Sors de ton carcan, fais confiance au destin
Ne pas juger son œuvre avant la dernière main

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Je suis une dame de compagnie

Je suis une dame de compagnie
J’fais la lecture aux cheveux gris
Le jour j’m’occupe de leur esprit
Mais je n’fais pas le service de nuit

On fréquente les salons de thé
Je suis là pour les écouter
Entre deux bouchées de charlotte
Je ne dis rien quand ils radotent

On se promène, j 'leur tiens le bras
En rythme on fait des petits pas
Mais quand le souffle est un peu court
Et bien nous faisons demi-tour

Je suis une dame de compagnie
J’fais la lecture aux cheveux gris
Le jour j’m’occupe de leur esprit
Mais je n’fais pas le service de nuit

Quand le temps ne s’y prête pas
Ou même quand ils ont un peu froid
Alors on joue aux dominos
Ou on commente l’album photos

Leur vie est un très long voyage
Faite d’éclaircies et de nuages
Quand le sourire scelle un regret
Je les laisse avec leur secret

Je suis une dame de compagnie
J’fais la lecture aux cheveux gris
Le jour j’m’occupe de leur esprit
Mais je n’fais pas le service de nuit

Parfois on pousse la chansonnette
Quand notre humeur est à la fête
Après un petit verre de vin
Enfin… on va jusqu’au refrain

Quand l’un d’entre eux quitte la piste
Et que nos cœurs sont un peu tristes
On parle de pluie et de beau temps
On fait comme si, on fait semblant

Je suis une dame de compagnie
Parfois soleil et parfois pluie
Lalalala lalalala

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                          Poussières d'années

J'ai cinquante ans et des poussières
Mais c'qui m'ennuie c'est les poussières
Depuis que j'en ai franchi la barre
On m'a poussé dans un placard

Je n'figure plus dans l'inventaire
Des statistiques d'la ménagère
On m'a offert une place en or
Dans le p'tit monde des séniors

D'ailleurs c'est vrai qu'pour la sécu
Je ne suis plus la bienvenue
Elle dit qu'je creuse le déficit
Que j'ai dépassé les limites

Pour elle je suis modèle antique
Une fin d'série, une vieille relique
Et elle me pousse déjà dehors
J'ai l'impression qu'elle veut ma mort

Pourtant j'affirme, j'ai de beaux restes !
Moi sur les plages, j'fais du top-less
J''écoute du rap et du hip-hop
Sur le dance-floor j'y suis non stop

Je largue tous mes jeunes amants
Quand ils viennent de passer 30 ans
Je leur paye des petits extras
Justin Bieber, Lady Gaga

Et quand ils sont vraiment contents
J'veux pas qu'ils m'disent : Merci Maman
Car si vous voulez tout savoir
Je suis la première femme cougar

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Assez !

J'ai des siècles de haine à verser sur le monde
Suffit ! Ne dites rien, écoutez ma faconde !
Assez de la misère, assez de ces morsures !
La vie ne serait-elle qu'une vaste imposture ?

Je n'en peux plus de voir l'hypocrisie des hommes
La main qui tient le fouet pour la bête de somme
La pierre immaculée des marches des églises
Qui n'ont pas su à temps arrêter la bêtise

De ces estomacs vides je ne peux me repaître
Offerts au déjeuner comme un bouquet champêtre
Il m'est insupportable et j'en ai la nausée
De savoir qu'en haut lieu tout est bien orchestré

Cessez cette mascarade à quoi tout cela rime ?
Rechercher son salut aux entrailles du crime
Combien de sacrifiés à ce triste dessein ?
Sur l'autel de l'absurde, il ne restera rien

Trêve de confiseurs, aujourd'hui c'est Noël !